
La fibromyalgie est une maladie aux multiples symptômes. Comme beaucoup de maladies, son évolution peut être influencée par certains aliments. Tour d’horizon des aliments qu’il vaut mieux éviter par précaution (les données scientifiques manquent encore) quand on souffre de cette maladie.
L’ASPARTAME
Les aliments édulcorés à l’aspartame pourraient exacerber les symptômes de certaines personnes atteintes de fibromyalgie. L’élimination de l’aspartame pourrait, selon plusieurs cas décrits dans la littérature scientifique, entraîner une amélioration sensible. En effet, l’aspartame est un agoniste d’un récepteur des cellules nerveuses appelé NMDA (N-méthyl-D-aspartate), qui agit notamment sur la perception de la douleur. Dans une étude publiée dans le Journal of Rheumatology en 2006, des chercheurs ont trouvé que les patients atteints de fibromyalgie présentent une surexpression des récepteurs NMDA cutanés.
Personnellement, je suis les conseils de ma nutritionniste : je préfère les aliments non étiqueté « light » car ils sont souvent remplis de ce genre de choses. Je donne donc ma préférence aux produits entiers… avec modération…
LE GLUTAMATE
Le glutamate monosodique (MSG) est un exhausteur de goût que l’on retrouve dans de nombreux aliments transformés et congelés, et dans la plupart des restaurants asiatiques. Les chercheurs pensent que le MSG peut intensifier les symptômes de la douleur chez de nombreux individus. Comme l’aspartame, le MSG active les récepteurs NMDA. D’autres chercheurs pensent qu’il en irait de même pour les nitrates et les nitrites qu’on trouve en quantité significative dans les charcuteries.
Personnellement, j’évite les plats industriels autant que possible, car ce genre de plats contient plein de substances nocives.
LES GLUCIDES RAFFINÉS
Il n’y a pas de preuve que les sucres simples et les glucides raffinés – comme le sucre, les gâteaux, les viennoiseries ou le pain blanc – ont un impact néfaste sur les symptômes de fibromyalgie. Cependant, de nombreux patients rapportent une amélioration lorsqu’ils évitent ces aliments. L’une des explications avancées est que ces aliments entraînent une élévation brutale du sucre sanguin, suivie d’une chute aussi brutale, ce qui contribue à la perception de fatigue et de manque d’énergie, puis à des fringales de sucre, elles-mêmes suivies de plus de fatigue, permettant à un cercle vicieux de développer.
Personnellement, je préfère le pain complet et je suis très difficile en pâtisserie… même si j’ai du mal à refuser quand on m’en propose. Pourtant, pour avoir complètement éliminé les glucides raffinés pendant plus d’un an à une période de ma vie, je devrais savoir que je me sens mieux quand je n’en mange pas…
LE CAFÉ
Parce qu’il est stimulant, de nombreux patients atteints de fibromyalgie se tournent vers le café. Mais cette stimulation est brève et elle peut aggraver ensuite la fatigue. Sans compter que le café fait monter durablement les hormones du stress. Selon des travaux préliminaires, la plupart des patients qui renoncent au café voient une différence rapide dans leur niveau de fatigue. Le thé apporte aussi de la caféine, mais dans des quantités moins importantes et on peut continuer d’en consommer modérément.
Personnellement, je n’ai commencé à boire du café qu’après 50 ans… et je viens de me le voir déconseiller par mon médecin. J’ai donc suivi son conseil… et je vois la différence !
LES ALIMENTS CONTENANT DES LEVURES
De nombreux aliments sont fabriqués à partir de levures : pains, brioches, pâte à pizza, etc. Certains médecins assurent que la levure favorise les infections fongiques (candidoses) qui peuvent provoquer ou aggraver une grande partie des douleurs articulaires et musculaires vécues par les personnes souffrant de fibromyalgie. La recherche pour l’instant n’a pas confirmé ce lien.
Personnellement, je n’ai rien constaté, mais je n’ai pas vraiment essayé de modifier quoi que ce soit à ce niveau.
LES ALIMENTS CONTENANT DU GLUTEN
Présent dans le pain, les pâtes, la semoule, les pizzas, etc., le gluten est un ensemble de protéines du blé, de l’orge et du seigle, responsable chez une petite partie de la population, de la maladie coeliaque – et chez une partie plus importante, de ce qu’on appelle l’intolérance au gluten. Il ne semble pas que les fibromyalgiques souffrent plus que les autres de maladie coeliaque, mais plusieurs médecins rapportent une diminution de la fatigue avec l’élimination des aliments à base de gluten.
Personnellement, je n’ai pas essayé de supprimer le gluten.
LES LAITAGES
La problématique est la même que pour le gluten : activation réelle ou supposée de phénomènes d’auto-immunité en raison de leur teneur en protéines qui peuvent se comporter dans l’organisme comme des antigènes. De nombreux médecins assurent que l’élimination des laitages et du gluten (comme dans le régime Seignalet) est bénéfique dans la fibromyalgie. À ce jour, aucune étude n’a confirmé ces affirmations. Ma diététicienne est assez contre ce type de régimes.
Personnellement, je suis une grande consommatrice de fromages… car ex-végétarienne…
Bien que les recherches sur l’alimentation antalgique pour traiter la fibromyalgie soient encore limitées, certains experts recommandent de limiter ou d’éliminer le sucre raffiné, la caféine, les aliments frits et la nourriture hautement transformée dans votre alimentation. Concrètement, cela inclut la plupart des plats servis dans les fast food, les friandises et les produits vendus dans les distributeurs. En plus de contribuer à la prise de poids, ce type de nourriture peut irriter les muscles, perturber le sommeil et compromettre le système immunitaire.
Une alimentation saine et équilibrée est essentielle pour maintenir un poids santé et aider à réduire les symptômes de la fibromyalgie. Voici quelques conseils pour une alimentation saine :
Consommer des fruits et légumes frais. Ils sont riches en vitamines, minéraux, antioxydants et fibres, qui contribuent à renforcer le système immunitaire, à lutter contre le stress oxydatif et à réguler le transit intestinal. Il est recommandé d’en manger au moins 5 portions par jour, en variant les couleurs et les variétés. Mais en même temps ce sont des recommandations de bon sens même pour les personnes en toutes possession de leurs moyens. Le corps est un outil ou une machine qu’il faut préserver en renouvelant ses sources d’énergies.
Privilégier les protéines maigres, comme le poulet et la dinde, ou les poissons gras. Les protéines sont indispensables pour la construction et le maintien des muscles, des os et des tissus. Elles apportent également un effet rassasiant qui permet de limiter les grignotages. Les poissons gras (saumon, sardine, maquereau…) sont particulièrement intéressants car ils contiennent des oméga-3, des acides gras essentiels qui ont des propriétés anti-inflammatoires et qui favorisent la production de sérotonine, l’hormone du bien-être.
Choisir les bonnes graisses. Les graisses sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme, mais il faut savoir distinguer les graisses bénéfiques des graisses nocives. Les graisses saturées (beurre, fromage, charcuterie…) et les graisses trans (plats industriels, viennoiseries…) sont à limiter car elles augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et favorisent l’inflammation. Les graisses insaturées (huile d’olive, huile de colza, noix, avocat…) sont à privilégier car elles protègent le cœur et ont un effet anti-inflammatoire.
Opter pour les céréales complètes ou semi-complètes. Elles sont plus riches en fibres, en vitamines et en minéraux que les céréales raffinées (pain blanc, pâtes blanches…). Elles ont également un index glycémique plus bas, ce qui signifie qu’elles élèvent moins rapidement le taux de sucre dans le sang et qu’elles procurent une sensation de satiété plus durable. Elles permettent ainsi de prévenir les pics d’insuline qui favorisent le stockage des graisses et l’inflammation.
Consommer des aliments riches en probiotiques. Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui peuplent notre intestin et qui participent à son équilibre. Ils aident à la digestion, à la régulation du transit intestinal et à la défense immunitaire. Or, la fibromyalgie est souvent associée à un déséquilibre du microbiote intestinal, qui se traduit par des troubles digestifs, des ballonnements, des gaz, etc. Une alimentation enrichie en probiotiques peut donc contribuer à rétablir la flore intestinale et à soulager les symptômes. Les aliments riches en probiotiques sont les produits laitiers fermentés (yaourt, kéfir, fromage blanc…), la choucroute, le miso, le tempeh, le kombucha ou encore le kimchi. En revanche, les compléments alimentaires se revendiquant de ce concept sont peut-être à manier avec précautions
Ajouter des épices et des herbes aromatiques à ses plats. Elles permettent de rehausser le goût des aliments sans avoir recours au sel, qui favorise la rétention d’eau et l’hypertension. Elles ont également des vertus médicinales, notamment anti-inflammatoires, antioxydantes et digestives. Parmi les épices et les herbes à privilégier, on peut citer le curcuma, le gingembre, le romarin, le thym, le basilic ou encore la menthe.
Les aliments riches en additifs. Les additifs sont des substances ajoutées aux aliments pour améliorer leur goût, leur couleur, leur texture ou leur conservation. Certains additifs peuvent avoir des effets indésirables sur la santé, notamment sur le système nerveux, le système immunitaire ou le système digestif. Ils peuvent également augmenter la sensibilité à la douleur chez les personnes souffrant de fibromyalgie. Il est donc préférable de limiter sa consommation d’aliments transformés (plats préparés, sauces, conserves…) et de privilégier les aliments naturels ou biologiques.
L’alimentation est un facteur qui peut influencer le vécu et l’évolution de la fibromyalgie. Une alimentation saine et équilibrée peut contribuer à réduire les symptômes, à améliorer la qualité de vie et à prévenir les complications. Toutefois, à ce jour, aucune preuve scientifique n’assure qu’un régime « miracle » existe.
Quel est votre avis ? Avez-vous tenté l’un ou l’autre régime ? Avez-vous vu des résultats ?