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MEDICAMENTS

La plupart des médecins  qu’ils soient algologues, rhumatologues, docteurs de la médecine physique ou neurologues hésitent à prescrire des médicaments aux personnes atteintes de fibromyalgie et encouragent, en général, leurs patients à chercher d'autres moyens pour faire face à leur maladie.


En effet, si l’on regarde le suivi médicamenteux des personnes atteintes de fibromyalgie, on ne peut pas dire que l’efficacité des médicaments ou substances chimiques soit réellement démontrée. Cependant, il est possible qu'une médication soit prescrite pour tenter de pallier aux difficultés des malades. Le médecin, en toute conscience, estime alors que les bénéfices pour le malade présentent un avantage certain.


Certains médicaments peuvent soulager, mais pas soigner. Les effets secondaires sont nombreux et leur efficacité souvent provisoire.


Les traitements utilisés en première intention sont les antidépresseurs et les antiépileptiques. Il est essentiel de bien comprendre que la prescription de ces médicaments est entièrement liée à leur action sur la douleur sans que cela signifie que les personnes soient ou déprimées ou épileptiques. Le traitement débute par une posologie faible. Il faut tenir compte des effets indésirables (nausées, vomissements, somnolence) pour adapter la posologie. Certains antidépresseurs pris à faible dose permettent d'améliorer le sommeil en augmentant ainsi le seuil de tolérance à la douleur.


Les myorelaxants atténuent temporairement la raideur musculaire. Certaines molécules spécifiques jouent un rôle favorable en atténuant les symptômes ressentis. Mais il semblerait que pour une même molécule, ce ne soit pas le cas pour tous les patients.


Les analgésiques peuvent être efficaces ponctuellement, également sur conseil préalable du médecin. Les antalgiques de niveau 1, c’est-à-dire les antalgiques périphériques non opioïdes (paracétamol, anti-inflammatoires non-stéroïdiens) sont prescrits en première instance. En cas d’inefficacité, il peut arriver que le médecin passe au niveau 2, c’est-à-dire aux antalgiques opioïdes faibles (codéine, tramadol, dextropropoxyphène et associations avec du paracétamol). Il faut alors assurer un suivi régulier (en particulier si les sujets sont fragiles), car ces opioïdes faibles ont des effets indésirables (constipation, baisse de vigilance). Leur prescription doit se faire avec prudence tant dans la posologie que dans la durée. Les antalgiques de niveau 3 sont les antalgiques opioïdes forts (dont le produit de référence est la morphine), comme l’oxycodone ou le fentanyl.


Depuis mars 2024, les analgésiques opioïdes à base de péthidine ou de piritramide ne peuvent plus être délivrés qu’à l’hôpital, en Belgique. Ils ne sont donc plus disponibles en pharmacie publique, mais uniquement dans les pharmacies hospitalières. Cette mesure s'inscrit dans une politique plus large de grande prudence à l'égard de l’utilisation des opioïdes, ce type d'analgésiques pouvant entraîner une dépendance.


Enfin, la fibromyalgie est parfois traitée avec du chlorhydrate de kétamine (Kétamine°), un anesthésique, en perfusion hospitalière à cause de son mode d’action sur les récepteurs NMDA impliqués dans la transmission de la douleur nociceptive, mais son effet n’est pas durable et assez mal toléré (céphalées).


Depuis quelques années, la neurostimulation non invasive est aussi développée dans certains centres de traitement de la douleur. Ce traitement consiste à utiliser un champ magnétique pour induire un courant électrique (alternatif) de faible intensité dans certaines régions du cerveau afin de modifier l'excitabilité des neurones En février 2024, l’Association FibromyalgieSOS a cofinancé une étude menée par l’Inserm sur la stimulation magnétique transcrânienne et la fibromyalgie. Cette étude vise à explorer l’efficacité de la TMS dans la gestion de la douleur.



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