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TRAVAIL


Sur le lieu de travail, les travailleurs fibromyalgiques, de manière générale, peuvent éprouver une série de difficultés lors de :

- tâches manuelles

- position assise ou debout prolongée

- période d’anxiété (stress,…)

- travail dans un environnement humide ou froid

- position statique prolongée.


La survenue de crises douloureuses n’est pas prévisible. Plus la personne connait les facteurs facilitant la survenue de la douleur, plus elle pourra veiller à organiser son temps et son travail afin d’éviter au maximum cette survenue.


La première démarche à faire est d’encourager le travailleur à identifier les déclencheurs des crises de douleur. Ceux-ci peuvent correspondre à des tâches précises mais aussi à des périodes de travail plus fatigantes.


De façon générale, certaines tâches (tâches physiques lourdes, port de charges, travail physique répétitif, maniement d’objets de haut en bas) ou positions risquent de poser des difficultés. Si ces tâches ne peuvent pas être évitées, il est conseillé au travailleur :

  • d’alterner les positions

  • de doser les efforts et de respecter ses limites.


L’employeur a tout intérêt à entamer une réflexion sur des ajustements de la situation de travail afin d’éviter des périodes d’absence du travailleur. Un questionnement doit porter sur une adaptation du rythme de travail :

  • rythme plus lent

  • alternance de périodes de travail et de repos

  • flexibilité horaire (plages variables en début et fin de journée permettant par exemple d’arriver entre 7h et 10h et de quitter entre 16h et 19h)

  • modification horaire (horaire décalé fixe)

  • répartition du travail différente (en équipe ou changement dans le planning des tâches du travailleur).


Lorsque tout va bien, le travailleur pourrait avoir envie d’accélérer la cadence mais le risque est alors qu’il dépasse ses limites et qu’il ne puisse plus travailler ensuite pendant plusieurs jours. Il est également primordial de veiller à la mise en place d’un environnement positif par la sensibilisation du reste du personnel. D’autant plus que cette maladie est parfois perçue négativement notamment parce qu’elle est peu connue, invisible, fluctuante. Deux travailleurs porteurs de ce syndrome auront des besoins différents. Il est impossible de déterminer de façon univoque les adaptations à mettre en place.


Afin de soutenir la discussion autour des aménagements nécessaires, voici quelques recommandations à discuter en fonction des difficultés :


Problèmes de concentration:

  • Fournir des instructions écrites, auxquelles le travailleur pourra se référer

  • Fournir des aide-mémoire, des planificateurs

  • Répartir les tâches sur la journée en fonction des périodes de meilleure concentration

  • Clarifier les objectifs et fixer des échéanciers clairs

  • Autoriser les heures de travail flexibles

  • Minimiser les distractions (bruit, interruption dans les tâches, …)

  • Réduire les facteurs de stress au travail.


Anxiété :

Outre ce qui a été proposé pour pallier les problèmes de concentration,

  • Mettre en place des formations de gestion du stress

  • Prévoir des feedback régulier sur le travail effectué.


Fatigabilité:

  • Réduire l'effort physique et le stress au travail

  • Permettre un horaire de travail flexible et la possibilité de prendre congé tardivement

  • Autoriser le travail à domicile

  • Mettre en place un local de repos.


Difficultés motrices :

  • Fournir un casque téléphonique

  • Fournir un tourneur de page et un support de documents

  • Fournir un preneur de notes (ou dictée vocale)

  • Fournir une place de stationnement à proximité de l’entrée

  • Veiller à disposer d’une entrée accessible

  • Rapprocher le poste de travail des salles de repos, des toilettes, de l’ascenseur

  • Permettre des lieux ou périodes pendant lesquels le travailleur peut étirer ses muscles.


Maux de tête :

  • Privilégier un apport de lumière naturelle

  • Éliminer l'éclairage fluorescent

  • Veiller à une bonne position face à l’ordinateur et à éviter les reflets

  • Eliminer les contrastes trop importants dans l’environnement de travail

  • Réduire le bruit par des cloisons, des protections auditives

  • Fournir un poste de travail isolé

  • Mettre en œuvre une politique "sans parfum"

  • Prévoir des dispositifs de purification de l'air.


Sensibilité de la peau:

  • Éviter les agents infectieux et les produits chimiques

  • Fournir des vêtements de protection.


Sensibilité à la chaleur ou au froid :

  • Modifier la température du local de travail

  • Disposer d’un système de ventilation

  • Utiliser un ventilateur, un air conditionné

  • Fournir des vêtements de travail plus chaud ou plus léger

  • Autoriser les horaires flexibles et le travail à domicile lors des périodes de canicule ou de grands froids

  • Fournir un local avec contrôle de la température séparé.


Extrait de la fiche réalisée et éditée par l’Aviq en collaboration avec l’ASL Focus Fibromyalgie Belgique


Personnellement, je suis enseignante depuis 1991. J’ai pratiquement toujours travaillé à temps plein dans l’enseignement qualifiant. J’adore mon métier. Alors, quand j’ai dû m’arrêter durant deux ans car je n’y arrivais plus (fatigue, problème de concentration et de mémoire, difficulté à me déplacer d’une classe à l’autre avec tout mon matériel), j’ai beaucoup culpabilisé. Depuis un an et demi environ, j’ai repris le chemin de l’école, mais en mi-temps thérapeutique. J’ai pu le faire car ma direction m’a attribué une classe unique de peu d’élèves dans un local adapté (chaise confortable, local chauffé d’accès facile, tableau interactif…) et un horaire alternant jour de repos et jour de travail. Retrouver une vie active m’a permis de renouer avec une vie sociale et de me sentir utile. C’est valorisant, même si cela reste difficile par moments.


Vous, êtes-vous capable de continuer à travailler ? Vos conditions de travail sont-elles adaptées à vos difficultés ? Avez-vous dû prendre congé ? Comment le vivez-vous ?

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