top of page

VIOLENCES


Les violences domestiques représentent un fléau mondial, qui touche une femme de la planète sur trois. En Belgique, on estime qu'une femme meurt tous les sept à dix jours sous les coups de son (ex-)compagnon. Les “survivantes” ont souvent des séquelles psychologiques très fortes et peuvent mettre du temps à se reconstruire après la violence qu'elles ont subie. 


Pour les 35% de femmes ayant subi des violences conjugales dans le monde, les séquelles physiques peuvent être bien plus lourdes qu’on ne le pense. Dans une étude parue le décembre 2019 dans le Journal of Interpersonal Violence, des chercheurs anglais ont montré que les femmes victimes de violences de la part de leur conjoint ont deux fois plus de risque de développer des maladies chroniques, telles que la fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique.


Pour parvenir à ce constat, les scientifiques ont examiné entre 1995 et 2017 les dossiers médicaux de 18 547 femmes ayant subi des violences domestiques - sexuelles, physiques, émotionnelles, psychologiques ou financières - ainsi que ceux de 74 188 femmes qui n’en ont jamais été victimes. Ils ont ainsi pu observer que le risque de fibromyalgie était doublé chez les victimes par rapport aux autres.


Une association que les chercheurs expliquent principalement par le stress important subi par les femmes violentées : “Les survivantes de violences conjugales expérimentent un immense stress psychologique et physiologique, explique la professeure Julie Taylor, co-auteure de l’étude. Les changements entraînés par un tel stress dans le corps peuvent provoquer une multitude de problèmes de santé tels que ceux que nous avons observés dans notre étude. Néanmoins, de plus amples recherches sont nécessaires pour comprendre les mécanismes biopsychologiques de cette association.”


La fibromyalgie est aussi plus fréquente chez les victimes d'une agression sexuelle, même si les études sont rares et doivent être confirmés par des travaux indiscutables. Une étude menée par le Professeur Shai Efrati de la Faculté de médecine Sackler de la TAU et de la Faculté de neuroscience Sagol et directeur du Centre de recherche et de recherche hyperbare Sagol du Centre médical Assaf Harofeh a été publiée en ligne dans Frontiers in Psychology le 14 décembre 2018.


«Nous savons maintenant qu’un stress émotionnel sévère, tel que celui provoqué par un abus sexuel, peut provoquer des lésions cérébrales chroniques», explique le professeur Efrati. «Ces plaies cérébrales non cicatrisantes peuvent expliquer certains troubles physiques et psychologiques à long terme incessants, tels que la fibromyalgie.


Nous savons aussi maintenant que la fibromyalgie s’enracine dans la partie du cerveau responsable de l’interprétation de la douleur. En utilisant de nouvelles technologies d’imagerie cérébrale, nous avons pour la première fois identifié les zones du cerveau touchées par un traumatisme. »


D'après le médecin, il faut penser systématiquement aux violences et poser la question dans tout interrogatoire médical, a fortiori en cas de fibromyalgie, en sachant qu'il faut parfois du temps, voire plusieurs années, aux patients pour répondre à la question...


Les violences faites aux femmes sont un problème de santé publique mondiale. Si toutes les femmes violentées ne développent pas la fibromyalgie et que les personnes souffrant de cette maladie ne sont pas toutes des victimes de violences conjugales, il faudrait néanmoins que les médecins soient conscients de cette réalité et en tiennent compte.

 

Exit

 

Ma vie rappée

N'est pas un je

Tu me tu

J'ai pas ma place

T'es pas mon il

Paradisiaque

Un mac à dame

Pas un Jardin

Je suis sans elle

Je me déplume

 

Je me déprime

Tu me supprimes

 

Il faut que je me casse

Avant que tu me casses

Il faut que je largue

Mes y en a marre

Et que mes maux

Ne soient plus que des mots

J'ai droit de citer

Ma véracité

Et de résister

Pour exister

 

Tu me déprimes

Je te supprime

 

Je veux exciser

Ma décadence

Je veux danser

Mon existence

Je veux être moi

Avoir mon toit

Y a pas de nous

Sur mes genoux

Y a pas de nous

Je me l'avoue

 

Pas décéder

Mais décider

 

Ne plus sous-vivre

Ne plus survivre

Simplement vivre

Revivre. Avide.

Emplie de moi

Sous vide de toi

Je suis debout

Je vois le bout

Libérée

Dé-chaînée

 

Je ne suis plus personne

Que moi.

 

V. 20.09.2014

 

Comments


bottom of page